Art écoféministe : sur le concept d'héritage
Invitant à dépasser l’idée de progrès, l’universalisme et les logiques de séparation ou de domination du projet moderne, l’Anthropocène engendre une modification profonde du paradigme de l’art contemporain, notamment autour des pratiques écoféministes, qui pour Tara Londi, prennent source dans les avant-gardes féministes des années 1960-1970. La critique de l’exploitation capitaliste de la nature rejoint ainsi celle de l’oppression patriarcale des femmes dans les pratiques artistiques écoféministes, qui révèlent l’histoire non dite des femmes, des indigènes ou des animaux, au-delà du rationalisme du visuel et du langage, ranimant des visions animistes et holistiques archaïques.