Le biomimétisme, solutions d’avenir

  • Publié le 7 octobre 2021
  • Kalina Raskin
  • 5 minutes

Kalina Raskin est directrice du Ceebios, le centre d’études & d’expertises dédié au déploiement du biomimétisme en France. Son ambition est d’accélérer la R&D en biomimétisme pour en faire un secteur efficace de la transition écologique, réconciliant biodiversité, innovation et économie.

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Expérimenter et transmettre un nouveau droit écosystémique

La remise en question de la vision binaire du monde issue de la modernité, qui séparait nature et culture, interroge en profondeur notre rapport au vivant et la place que nous lui accordons. Si nous dépassons notre anthropocentrisme, comment donner un nouveau statut à la nature, de façon à mieux la préserver ? Pour Marine Calmet, il s’agit de sortir de l’esprit de domination et des logiques productivistes de croissance pour raisonner en termes de communs et de protection du vivant. Avec le programme pédagogique prospectif Wild Legal, elle explore et imagine, à partir de cas d’étude concrets, la création de nouveaux outils juridiques, notamment autour du concept d’« écocide », pour défendre l’environnement et imaginer des types de gouvernance articulant plus harmonieusement les échelles du local et du global.

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Ingénierie bio-inspirée

Si le paradigme du vivant bouscule notre vision du monde et la façon dont nous souhaitons nous inscrire dans celui-ci, il constitue également une source d’inspiration pour nos modes de conception. Donald Ingber, directeur du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering d’Harvard, explique ainsi que la connaissance du vivant est devenue telle que nous sommes désormais capables de développer des innovations en ingénierie inspirée de principe biologiques. Afin d’explorer le futur de la bio-ingénierie, L’Institut a été conçu autour d’un ensemble de chercheurs issus de champs disciplinaires variés, mais aussi d’acteurs du monde de l’entreprise pour croiser les approches et méthodes. Partant de principes généraux du vivant pour les appliquer selon les principes de l’ingénierie à la résolution de problèmes, ce travail relève davantage de la bio-inspiration que du biomimétisme. Pour l’architecture, il s’agirait de s’inspirer de la façon hiérarchique dont construit la nature, selon des processus métabolique et ouvert d’évolution par auto-organisation.

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Les intelligences animistes : l’entre-réseau du vivant et de la machine

La nature reprend place en ville, mais ce nouveau rapport au vivant peut-il influencer les processus et matériaux mêmes de l’architecture ? Si les avant-gardes ont exploré dès les années 1960 les liens entre l’intelligence de la machine et celle du vivant, il est aujourd’hui possible d’hybrider des matériaux organiques et synthétiques, ouvrant un champ d’expérimentation entre bio-design et informatique pour créer des biomatériaux alternatifs, mais également des morphologies inspirées du vivant, dans une union entre naturel et artificiel qui s’avère constituer une clé pour une relation plus symbiotique à notre environnement.

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