Comprendre la biodiversité

  • Publié le 1 octobre 2018
  • Gilles Boeuf
  • 4 minutes

Gilles Bœuf est biologiste, professeur à l’université Pierre et Marie Curie, spécialisé en physiologie environnementale.

Dans cet entretien, Gilles Boeuf réinterroge notre rapport à la nature au regard des enjeux environnementaux contemporains, notamment celui de l’effondrement de la biodiversité. Il nous invite à chercher en la nature une alliée afin de développer des facteurs de résilience, en participant par exemple à rétablir et enrichir la biodiversité urbaine.

Bibliographie

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Habiter, de l'hospitalité du vivant

La prise de conscience de notre condition d’espèce parmi les espèces, tout comme la considération d’autres êtres – vivants non-humains, mais également le non animé – dans notre conception du monde nous invite à repenser l’idée d’habitation. En dépassant la dialectique de l’ouverture et de la clôture développée par Heidegger dans Bâtir, Habiter, Penser, le philosophe Roland Schaer réintroduit l’importance du vivant dans la notion même d’habiter. S’inspirant du concept biologique d’ « homéostasie », il insiste sur l’importance de la constitution de ce « milieu intérieur », autoproduit et régulé par l’organisme. Chaque vivant devenant milieu lui-même doit néanmoins échanger, se faire métabolisme et ouvrir des porosités pour survivre. La figure du vivant nous enseigne ainsi de nouvelles formes d’hospitalité, portées par la nécessité vitale de faire et se faire habitat pour d’autres.

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Manipuler le vivant ?

Dans cet entretien, le biologiste cellulaire François Képès nous invite à dépasser les discours manichéens dans le débat sur la manipulation du vivant en se posant prioritairement la question de l’usage.

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Timothée Boitouzet

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Le Bois augmenté

Construire la ville avec et pour le vivant signifie également avoir davantage recours aux matériaux organiques de la nature elle-même. Tout à la fois architecte, entrepreneur et biologiste, Timothée Boitouzet souligne que nous vivons une période de transgression des dogmes de l’architecture moderne et d’évolution des modes de pensée et de conception, incarnée par des croisements disciplinaires entre architecture et science. L’architecte joue désormais un rôle d’interface pour transcender la simple création de formes inertes et engager des processus organiques de construction. Boitouzet développe un matériau bois haute performance – imputrescible, rigide et translucide – en remplaçant la lignine par une résine végétale, conservant ainsi les qualités de la géométrie interne du bois. À l’image de différentes productions de la bio-économie, ce matériau éco-responsable, à la fois organique et hyper technologique, est le signe d’une nouvelle alliance avec le vivant, de façon à servir et dépasser la nature.

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