L’avenir est dans la forêt

  • Publié le 7 juillet 2021
  • Francis Hallé
  • 6 minutes

Quand vous parlez d’architecture, songez-vous à celle des arbres ? Le célèbre botaniste et spécialiste des forêts équatoriales revient ici sur les modèles de croissance des arbres, la communication entre les plantes, ainsi que sur le projet de recréation d’une forêt primaire européenne de 70 000 ha.

Bibliographie

explore

Article

Le temps des arbres

Francis Hallé

Article

Le temps des arbres

La redécouverte des services écosystémiques de la nature en ville, notamment dans la lutte contre la pollution et les îlots de chaleur, a remis en avant le rôle et l’intelligence des arbres, dont le botaniste Francis Hallé décrit l’« architecture végétale ». Il plaide pour une plus grande place des arbres en ville, pensés comme préalable à toute urbanisation, ce qui suppose de promouvoir une connaissance intime de leur fonctionnement et de leur temporalité pour mieux les planter, les entretenir et les respecter.

Découvrir
Vidéo

Marion Waller

Vidéo

Jardiner la ville

Marion Waller a étudié la philosophie de l’environnement et l’urbanisme à Sciences Po et à l’École Normale Supérieure. En 2016, elle publie l’ouvrage « Artefacts naturels » : Il s’agit de donner un cadre à des entités – des « objets » – intentionnellement créés par l’homme mais qui peuvent s’apparenter à des processus naturels et sont susceptible d’acquérir une autonomie en tant qu’objet naturel. Cette notion d’artefact naturel permet de repenser la pratique de l’urbanisme, réduisant l’opposition ville/nature. Marion Waller est également conseillère de Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris, chargé notamment des questions d’urbanisme, d’innovation et d’attractivité.

Découvrir
Article
Article

De la « médiance » des lieux

Géographe et orientaliste, Augustin Berque revient sur la dimension polysémique du terme « milieu » et explique la distinction opérée par la mésologie, « partie de la biologie qui traite des rapports des milieux et des organismes » entre « environnement » et « milieu ». La réalité des choses différant selon les milieux de chaque espèce ou culture, l’objet n’existe pas en soi mais selon sa relation au sujet. La mésologie dépasse ainsi le dualisme sujet/objet de la science moderne. Ontologiquement « trajectif », le milieu n’est ni objectif ni subjectif, mais concrètement entre les deux pôles théoriques sujet/objet. Berque tire du « fûdo » japonais le terme de « médiance », couplage dynamique de l’individu et du milieu, à quoi il ajoute la « trajection », processus d’où résulte la médiance de l’existence humaine dans son milieu concret. L’ensemble des milieux humains, distincts de la biosphère par leur dimension éco-techno-symboliques, forme l’Écoumène. Pour l’architecture, cela implique de respecter l’histoire et le milieu, sans mimer les formes anciennes, et de créer à partir de la médiance de chaque lieu.

Découvrir